Je suis ravi de retouver le Festival International du Film de Fribourg dans son écrin traditionnel du mois de mars!
Ma sélection de 9 coups de coeur
AIR CONDITIONER (ANGOLA, 2020) – DE FRADIQUE
C’était mon film préféré de l’édition annulée en 2020. J’avais pu le voir en avance grâce à mon accréditation presse et je me réjouis de le revoir sur grand écran!
Description du FIFF: Un jour, les climatiseurs de la capitale angolaise, Luanda, tombent les uns après les autres des bâtiments. Matacedo, agent de sécurité, doit réinstaller la clim’ chez son patron avant la fin de la journée mais sa rencontre avec l’excentrique propriétaire d’un magasin d’électronique donne un autre ton à sa mission. Air Conditioner a été écrit, produit et tourné entièrement en Angola par le collectif Geração 80.
NEPTUNE FROST (RWANDA, 2021) – DE ANISIA UZEYMAN ET SAUL WILLIAMS
Description du FIFF: Fruit de la collaboration entre l’actrice, dramaturge et réalisatrice d’origine rwandaise Anisia Uzeyman et le poète, musicien et acteur américain Saul Williams, Neptune Frost est une expérience visuelle et sonore totale. Film d’anticipation et comédie musicale, il raconte comment l’histoire d’amour entre un·e hacker africain·e et un mineur d’une carrière de coltan provoque une déflagration cosmique
Citation de Libération: une comédie musicale afrofuturiste dans laquelle sont rebrassés dans un certain désordre mêlant kitsch do it yourself et vraies trouvailles les thèmes de l’exploitation de l’Afrique par des puissances économiques et industrielles post-coloniales, le manque total de démocratie muselée par les puissants et l’assignation genrée de la société patriarcale
KLONDIKE (UKRAINE, TURQUIE, 2022) – DE MARYNA ER GORBACH
En 2022, ce film a remporté des prix au Festival de Berlin et à Sundance.
Description du FIFF: 17 juillet 2014. Un avion de ligne qui vole vers la Malaisie est abattu et s’écrase près du village de Hrabove, non loin de Donetsk. Les troupes russes prennent le village et Tolik veut évacuer son épouse en territoire ukrainien inoccupé. Mais Irka, enceinte, veut à tout prix rester à la maison. À partir d’un crash bien réel, la cinéaste dresse un portrait sombre des tensions qui rongent l’Est de l’Ukraine.
BRIGHTON 4TH (GÉORGIE, RUSSIE, BULGARIE, MONACO, USA, 2021) – DE LEVAN KOGUASHVILI
Description du FIFF: Un ancien champion de lutte quitte Tbilissi pour rendre visite à son fils Soso à Brooklyn. Il découvre que Soso n’étudie pas la médecine, mais qu’il vit dans une pension miteuse et travaille dans une entreprise de déménagement pour rembourser des dettes à un mafieux local. L’interprète principal de cette odyssée paternelle drolatique a lui-même été réellement champion olympique de lutte dans les années 1970.
THE TAKING (USA, 2021) – DE ALEXANDRE O. PHILIPPE
Description du FIFF: Alexandre O. Philippe poursuit inlassablement son exploration des mythes cinématographiques. Après, notamment, la scène de la douche de Psychose (78/52 en 2017), il s’attaque à la mythologie de Monument Valley. Ou comment le cinéma a transformé un territoire Navajo en symbole absolu de la légende du Far West. Un documentaire vertigineux sur une colonisation par l’image.
LA JETÉE (FRANCE, 1962) – DE CHRIS MARKER
Un classique du cinéma de science-fiction!
Description du FIFF: La Troisième Guerre mondiale a transformé le monde en champs de ruines. Dans Paris, ancienne Ville Lumière, les survivant·es se sont regroupé·es dans les souterrains de Chaillot. L’humanité étant menacée, un homme est envoyé pour chercher du secours. Dans le passé ou dans le futur… Ne comportant qu’un bref plan filmé, cette fascinante suite de photographies bouleverse comme aucune autre.
STALKER (URSS, 1979) – DE ANDREI TARKOVSKY
Description du FIFF: Dans un futur indéterminé, le Stalker, un guide officieux, propose à sa clientèle de les mener dans « la Zone », un lieu en ruine, aussi mystérieux qu’effrayant. La rumeur prétend que celles et ceux qui parviennent à échapper aux vigiles qui gardent l’endroit, trouveront une chambre où tous leurs souhaits se réaliseront. Un film séminal récompensé à Cannes en 1979.
5 bonnes raisons de (re)voir Stalker: des raisons de regarder ou revoir Stalker, il en existe très certainement des centaines. En voici 5 qui auront raison de toutes les réticences.
CRUMBS (ESPAGNE, ETHIOPIE, FINLANDE, 2015) – DE MIGUEL LLANSÓ
Description du FIFF: L’Apocalypse a fait disparaître la plupart des espèces vivantes de la surface de la Terre. À commencer par l’espèce humaine. Au cœur du désert éthiopien, Candy a survécu par miracle. Il va devoir résoudre l’énigme posée par un vaisseau spatial qui se rapproche dangereusement dans l’atmosphère. Un véritable ovni, surréaliste, psychédélique, symbole rare d’un cinéma venu d’ailleurs.
Rencontre avec Miguel Llansó: un film post-apocalyptique inclassable, à forte identité éthiopienne, nous fait voyager entre science-fiction, histoire d’amour et surréalisme, à travers des paysages somptueux d’Ethiopie.
THE GODFATHER CODA (USA, 1990) – DE FRANCIS FORD COPPOLA
Description du FIFF: Le FIFF ne pouvait pas laisser passer la ressortie, ce début d’année, de la trilogie du Parrain, monument de l’histoire du cinéma. Surtout ce troisième volet enfin remonté récemment selon la volonté de Francis Ford Coppola. Nouveau début, nouvelle fin, changements de scènes, de plans, de musique aussi : bref et selon le cinéaste, « une conclusion mieux appropriée pour Le Parrain et Le Parrain II ».